Article de presse
Article paru sur le sud-ouest en Mai 2012
lien : http://www.sudouest.fr/2012/05/12/c-est-une-bonne-facon-de-controler-sa-nervosite-713216-1238.php
Publié le 12/05/2012 Sud-Ouest
Par Amélia Blanchot,
« C'est une bonne façon de contrôler sa nervosité »
L'école rochelaise Thanh Long Truong Son de viet vo dao fête ses 20 ans ce week-end. Pour l'occasion, le maître fait le déplacement
Sur le devant de la tenue, côté coeur, est inscrit le nom de l'école en vietnamien. Au dos, une rosace symbolise les valeurs philosophiques défendues par l'école Thanh Long Truong Son. (photo p. couillaud)
Une main d'acier sur un coeur de bonté. Jolie allégorie pour expliquer un geste ordinaire : le poing fermé se niche au creux de la paume voisine, le haut du corps bascule légèrement vers l'avant. Voici le salut typique des pratiquants du viet vo dao, un art martial vietnamien. Juste reflet de cette discipline où le combat cohabite avec le respect des valeurs.
À La Rochelle, l'école Thanh Long Truong Son (« la chaîne des montagnes », en vietnamien) a vu le jour il y a vingt ans. Un anniversaire qu'elle fête ce week-end, avec un invité de marque (lire ci-contre).
Cette association compte environ 60 adhérents, adultes et enfants. Quatre instructeurs et deux éducateurs fédéraux dispensent quatre cours d'une heure trente par semaine, à La Rochelle et à Aytré (1).
À chaque école son « style »
60 adhérents, donc. Un chiffre fluet comparé aux effectifs d'autres écoles d'arts martiaux. Car le viet vo dao est bien moins connu que le karaté ou le taekwondo. « Notamment car ce n'est pas une discipline olympique. Et puis il y a beaucoup de courants au sein des arts martiaux vietnamiens qui ne se sont pas forcément fédérés au moment où ils étaient en développement », analyse Jérôme Benoît, éducateur fédéral.
Par exemple, le Thanh Long Truong Son « n'a pas pour finalité la compétition, car le maître estime que ça dénature la technique originelle », poursuit l'éducateur.
Spécificité également de cette école, l'art est pratiqué aussi bien en interne qu'en externe. Autrement dit, on y travaille autant le self-défense que la maîtrise du souffle. « C'est un style très complet, qui mêle recherche du bien-être, enchaînements en harmonie et adaptation à toutes les distances de combat », ajoute Jérôme Benoît.
« Esprit de cohésion »
Concrètement, un enfant peut débuter cette discipline à partir de 8 ans. L'adulte peut se jeter à l'eau à n'importe quel âge. Vous êtes raide comme un bout de bois ? Pas d'excuse. Tout se travaille.
Benoît, 32 ans, s'est lancé il y a six mois. Pourtant adepte de musculation et de natation, il admet « que les débuts ont été un peu rudes. Mais on progresse vite. J'aime beaucoup l'esprit de cohésion qui règne pendant les cours, je ne vois pas ça comme un sport de combat ».
Hanane, 21 ans, a commencé l'été dernier. La jeune femme avait « décidé de faire un sport ». Elle a commencé à se renseigner sur les arts martiaux, pour se « défendre si jamais on l'attaque ». C'est l'éventail qui l'a fait craquer pour le viet vo dao. Arme réservée aux femmes, - ayant un très bon niveau - chacune de ses branches est dotée d'un pic. Hanane va donc devoir attendre quelques années avant de toucher à cet instrument de combat. Peu importe, elle a déjà mordu à l'hameçon : « J'aime les valeurs que véhicule le viet vo dao, notamment de respect, d'aide, d'écoute des autres. Et puis c'est une bonne façon de contrôler sa nervosité ».
(1) Tél. 06 03 25 25 19 ou 06 25 45 72 82, site Internet : www.vietvodao-larochelle.com
Publié le 12/05/2012 Sud-Ouest
Par Amélia Blanchot,
« C'est une bonne façon de contrôler sa nervosité »
L'école rochelaise Thanh Long Truong Son de viet vo dao fête ses 20 ans ce week-end. Pour l'occasion, le maître fait le déplacement
Sur le devant de la tenue, côté coeur, est inscrit le nom de l'école en vietnamien. Au dos, une rosace symbolise les valeurs philosophiques défendues par l'école Thanh Long Truong Son. (photo p. couillaud)
Une main d'acier sur un coeur de bonté. Jolie allégorie pour expliquer un geste ordinaire : le poing fermé se niche au creux de la paume voisine, le haut du corps bascule légèrement vers l'avant. Voici le salut typique des pratiquants du viet vo dao, un art martial vietnamien. Juste reflet de cette discipline où le combat cohabite avec le respect des valeurs.
À La Rochelle, l'école Thanh Long Truong Son (« la chaîne des montagnes », en vietnamien) a vu le jour il y a vingt ans. Un anniversaire qu'elle fête ce week-end, avec un invité de marque (lire ci-contre).
Cette association compte environ 60 adhérents, adultes et enfants. Quatre instructeurs et deux éducateurs fédéraux dispensent quatre cours d'une heure trente par semaine, à La Rochelle et à Aytré (1).
À chaque école son « style »
60 adhérents, donc. Un chiffre fluet comparé aux effectifs d'autres écoles d'arts martiaux. Car le viet vo dao est bien moins connu que le karaté ou le taekwondo. « Notamment car ce n'est pas une discipline olympique. Et puis il y a beaucoup de courants au sein des arts martiaux vietnamiens qui ne se sont pas forcément fédérés au moment où ils étaient en développement », analyse Jérôme Benoît, éducateur fédéral.
Par exemple, le Thanh Long Truong Son « n'a pas pour finalité la compétition, car le maître estime que ça dénature la technique originelle », poursuit l'éducateur.
Spécificité également de cette école, l'art est pratiqué aussi bien en interne qu'en externe. Autrement dit, on y travaille autant le self-défense que la maîtrise du souffle. « C'est un style très complet, qui mêle recherche du bien-être, enchaînements en harmonie et adaptation à toutes les distances de combat », ajoute Jérôme Benoît.
« Esprit de cohésion »
Concrètement, un enfant peut débuter cette discipline à partir de 8 ans. L'adulte peut se jeter à l'eau à n'importe quel âge. Vous êtes raide comme un bout de bois ? Pas d'excuse. Tout se travaille.
Benoît, 32 ans, s'est lancé il y a six mois. Pourtant adepte de musculation et de natation, il admet « que les débuts ont été un peu rudes. Mais on progresse vite. J'aime beaucoup l'esprit de cohésion qui règne pendant les cours, je ne vois pas ça comme un sport de combat ».
Hanane, 21 ans, a commencé l'été dernier. La jeune femme avait « décidé de faire un sport ». Elle a commencé à se renseigner sur les arts martiaux, pour se « défendre si jamais on l'attaque ». C'est l'éventail qui l'a fait craquer pour le viet vo dao. Arme réservée aux femmes, - ayant un très bon niveau - chacune de ses branches est dotée d'un pic. Hanane va donc devoir attendre quelques années avant de toucher à cet instrument de combat. Peu importe, elle a déjà mordu à l'hameçon : « J'aime les valeurs que véhicule le viet vo dao, notamment de respect, d'aide, d'écoute des autres. Et puis c'est une bonne façon de contrôler sa nervosité ».
(1) Tél. 06 03 25 25 19 ou 06 25 45 72 82, site Internet : www.vietvodao-larochelle.com
Samedi 01 Septembre 2012